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Le dimanche 9 mars 2025 :
Le piègeage des fondatrices du frelon asiatique a commencé. Merci de nous tenir informer de vos prises.
Vérifier bien les réserves ainsi que la place disponible pour la ponte de la reine.
En cette période d'élevage, la consomation d'eau est importante, elle ne doit jamais manquer.
- Le 07 octobre 2021
Encore une bonne nouvelle pour les abeilles et les Apiculteurs :Le Frelon oriental, espèce très dangereuse, détecté à Marseille pour la première fois en France
Une nouvelle espèce de frelon, le frelon oriental, a été découverte pour la première fois en France, à Marseille. Redoutable prédateur d'abeilles et très dangereux, il pourrait causer de gros dégâts si sa propagation n'est pas stoppée à temps.Publié le 06/10/2021 à 16h02 • Mis à jour le 06/10/2021 à 16h22Trois chercheurs ont fait la découverte d'une nouvelle espèce de frelon asiatique qui pourrait faire beaucoup de dégâts. • © Laboratoire Ecotoniahttps://www.google.com/url?q=https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone&source=gmail&ust=1633755459819000&usg=AFQjCNGE9RyBdJs9Vpah_z4iF6Z15JVCVA">Bouches-du-Rhône https://www.google.com/url?q=https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille&source=gmail&ust=1633755459819000&usg=AFQjCNG4eziAHkSc6N5vv1le9YL2tZuKzw">MarseilleSon nom, le frelon oriental. Son nom scientifique, le Vespa orientalis Linnaeus. Une espèce scientifiquement reconnue, mais jusqu'alors absente des contrées métropolitaines.
Gérard Filippi et ses collègues Alain Coache et Bruno Gereys ne s'attendaient pas à une telle découverte. Alors qu'ils effectuaient une étude classique sur la faune et la flore à Marseille, les trois chercheurs du laboratoire d'entomologie (étude des insectes) aixois Ecotonia sont tombés sur cette espèce de frelon dans un site industriel fermé.
Ils viennent de publier leur découverte dans la revue scientifique Faunitaxys. Et la nouvelle pourrait faire grand bruit.
Une espèce très dangereuse
Le frelon oriental fait partie des 22 espèces de frelons. Sur le site de Marseille observé par les scientifiques d'Ecotonia, trois types de frelons ont été trouvés : le frelon oriental, le frelon européen (vespa crabro) et le frelon asiatique (vespa velutina).
Le frelon oriental est une espèce "très dangereuse, très invasive et prédatrice d'abeilles". Elle se caractérise par sa couleur rousse, avec une partie jaune au niveau de la face antérieure de la tête et sur les 3e et 4e segments de l'abdomen. Aussi, ce frelon semble quasi-glabre, sans poils, à l'œil nu.
Les trois types de frelon trouvés à Marseille. • © Ecotonia"Cette espèce a une capacité d'expansion très très rapide. Aujourd’hui, il est très difficile voire inutile de lutter contre les essaims, ils se multiplient trop vite", explique Gérard Filippi, directeur et fondateur d'Ecotonia .
Le challenge, c'est de trouver le nid pour le détruire le plus rapidement possible.
Gérard Filippi, président d'Ecotonia
Des mâles et des femelles ont été trouvés, ce qui laisse penser à la présence d'un nid. Est-il récent ? A-t-il plusieurs années ? "On ne le sait pas encore", témoigne l'entomologiste. Mais il y a urgence. "Le challenge, c'est de trouver le nid pour le détruire le plus rapidement possible".
Des frelons arrivés par bateau
Selon Gérard Filippi, il est fort probable que le frelon ait été acheminé par bateau. Les insectes ont été trouvés contre le ruisseau des Aygalades, qui se jettent dans le port de Marseille.
Le frelon oriental est déjà présent dans les Balkans, son aire naturelle, mais aussi sur des îles de la mer Egée, en Bulgarie, Turquie, à Chypre, Malte, au sud de l'Italie mais aussi au nord-est de l'Afrique et au Moyen-Orient.
Elle a également été citée au Turkménistan, Tadjikistan, en Iran, Ouzbékistan, Afghanistan, ou encore au Pakistan, en Inde et au Népal.
En Italie, un spécimen a été observé à Gênes en 2018 ainsi qu'en Toscane en 2021. Le frelon oriental a été également repéré en Espace, à Valence depuis 2012 ou en Andalousie.
Distribution des 3 espèces de frelons présentes en France. • © Q. ROME - MNHKDanger pour les humains ?
Les piqûres de frelons sont très douloureuses, et peuvent être mortelles en cas de réaction allergique. "Mais même une piqûre de guêpe peut tuer si on fait une réaction allergique", rappelle Gérard Filippi.
"Le frelon, proche de la guêpe, mais beaucoup plus gros, peut piquer plusieurs fois car, comme la guêpe, il ne laisse pas son dard dans la peau", peut-on lire sur le site d'Amélie.fr.
En cas de piqûre dans la bouche ou la gorge avec des difficultés à respirer, il faut consulter en urgence. Il est conseillé de donner un glaçon à sucer pour faire diminuer l'œdème. Il faut également appeler les secours en cas de piqûres multiples ou d'allergie au venin.
Un frelon asiatique géant, un frelon chauve. • © Elaine Thompson / POOL / AFPLes frelons asiatiques présentent un tempérament "très agressif, plus que nos espèces indigènes", souligne le scientifique avant de nuancer : "Ce n'est pas une espèce qui attaque, à moins d'être attaquée. Le tout est de "ne pas s'approcher de l'essaim", rappelle le spécialiste.
Abeilles en détresse
Prévenir les apiculteurs, voilà l'urgence principale pour sauver les abeilles. Puis éradiquer l'espèce, avant qu'elle ne se propage dans tout le pays.
"Il est souhaitable de vérifier si elle est présente dans d’autres quartiers de Marseille, ainsi que dans les villes et communes avoisinantes. Sa présence pourrait en effet créer des difficultés dans le secteur de l’apiculture, ce frelon étant considéré comme un redoutable prédateur d’abeilles domestiques, pouvant occasionner des dégâts dans les ruchers", peut-on lire dans l'article.
En France, la diminution de la population d'abeille, appelée syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles, inquiète toujours plus. 30 % des colonies d'abeilles disparaissent chaque année. En dix ans, 15.000 apiculteurs ont cessé leur activité.
- Au 22 11 2024 :
Nouvelle autorisation pour un médicament acaricide composé de lanières d'acide oxalique :
CALISTRIP BIOX 6,44 G RUBAN POUR RUCHE POUR ABEILLES MELLIFERES LABORATORIOS CALIER S.A.- FR/V/3764272 3/2024
- 22/11/2024
- AMM illimitée
- RM, FR=EMC
- Ruban pour ruche
- Acide oxalique dihydraté
- Abeille
- Sachet contenant 2 rubans pour ruche : Médicament vétérinaire non soumis à ordonnance.
- Sachet contenant 10 rubans pour ruche : Médicament vétérinaire non soumis à ordonnance.
RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT1. NOM DU MEDICAMENT VETERINAIRE
CALISTRIP BIOX 6,44 G RUBAN POUR RUCHE POUR ABEILLES MELLIFERES
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque ruban de 50,74 g contient :
Substance active :
Acide oxalique dihydraté………………6,44 g
(Équivalant à 4,6 g d’acide oxalique)
Excipients :
Composition qualitative en excipients et autres composants
Glycérol
Paraffine liquide légère
Érucamide
Polypropylène
Mélange solide blanchâtre ou jaunâtre incorporé à un ruban rectangulaire doté de deux languettes et de deux lignes de pli marquées.
3. INFORMATIONS CLINIQUES
3.1 Espèces cibles
Abeille mellifère (Apis mellifera).
3.2 Indications d'utilisation pour chaque espèce cible
Traitement de la varroose (Varroa destructor) des abeilles mellifères (Apis mellifera).
3.3 Contre-indications
Aucune.
3.4 Mises en garde particulières
Pour une efficacité optimale, le médicament vétérinaire doit uniquement être utilisé lorsque le couvain est absent ou à son plus faible niveau. L’acide oxalique ne pénètre pas dans la cire, et ne tue donc pas les acariens à l’intérieur des alvéoles obturées ; la présence du couvain peut par conséquent réduire considérablement l’efficacité du médicament vétérinaire. Le niveau du couvain et les conditions climatiques doivent être pris en compte avant l’application du produit. Le mode d’action du produit se fait uniquement par contact direct (contact entre les abeilles adultes et l’acide oxalique des rubans et contact entre abeilles). Par conséquent, le produit doit être appliqué lorsque les abeilles sont encore actives, c’est à dire avant que les abeilles ne forment la grappe hivernale, dont le moment exact peut varier selon les zones climatiques.
Malgré un traitement adéquat, les colonies gravement affectées peuvent ne pas survivre en raison des effets antérieurs de l’infestation par Varroa. L’efficacité peut varier d’une colonie à l’autre en fonction des conditions d’utilisation (température, ré-infestations, etc..). Les données cliniques d’innocuité ou d’efficacité ont été fournies uniquement pour des conditions automnales en Europe du Sud.
Le médicament vétérinaire doit être utilisé comme traitement dans le cadre d’un programme de gestion intégré des Varroa avec un contrôle régulier des chutes d’acariens. Quand cela est possible, alterner l’utilisation de ce médicament vétérinaire avec un autre varroacide approuvé ayant un mode d’action différent afin de réduire le risque de développement d’une résistance par les Varroa.
L’utilisation d’un fond grillagé avec des mailles métalliques d’environ 3*3 mm est recommandée dans le cadre d’un programme complet de lutte contre la Varoose incluant l’utilisation du médicament vétérinaire.
3.5 Précautions particulières d'emploi
Précautions particulières pour une utilisation sûre chez les espèces cibles
Toutes les colonies d’un même rucher doivent être traitées simultanément pour éviter le retour de l’infestation.
Ne pas réutiliser les rubans.
Les colonies d’abeilles doivent faire l’objet d’un contrôle de routine pour connaître le niveau d’infestation par les Varroa pendant le traitement et également pendant la période qui suit le traitement.
L'effet du médicament vétérinaire n'a pas été étudié en présence de hausses, c'est pourquoi il ne peut pas être utilisé dans la ruche si des hausses à miel sont installées.
Précautions particulières à prendre par la personne qui administre le médicament vétérinaire aux animaux
Le médicament vétérinaire peut présenter des effets irritants pour la peau, les yeux et les muqueuses. Éviter tout contact avec la peau, les yeux ou la bouche.
Porter la combinaison et les gants d’apiculteur de protection habituels lors de la manipulation et de l’administration du produit.
En cas de contact accidentel avec la peau, laver abondamment au savon et à l’eau.
En cas de contact accidentel avec les yeux, rincer abondamment les yeux avec de l’eau courante propre.
Si l’irritation de la peau/des yeux persiste, demandez immédiatement conseil à un médecin et montrez-lui la notice ou l’étiquette.
Précautions particulières concernant la protection de l'environnement
Sans objet.
Enfin peut être, une alternative à l'amitraze ?
Des questions ?
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- Au 3 mars 2024 :
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Compte tenu des temératures anormalement trés douces pendant janvier et février, préscence des premiers mâles et pas mal de couvain dans les colonies. Surveiller les réserves.
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Penser à pièger les fondatrices du frelon asiatiques avec des pieges sélectifs. (voir lutte contre le frelon asiatique)
- Pensez à adapter le volume de la ruche à la population d'abeilles (Mettre Partition)
- Réunir les colonies faibles.
Rappel : Une ruche doit être isolée été comme hiver. (Isolant qui réfléchi les IR vers la grappe pour l'hiver, que se soit la partition ou l'isolant sur le couvre cadres)
Comme la lutte contre varroa, la lutte contre le frelon asiatique est l'affaire de tous les apiculteurs.
Pendant tout l'hivernage 2024/2025
- Vérifier le poids des colonies, un candi peu être nécéssaire
- Ressérrer vos colonies coté Est et mettre une partition réfléchissante si cela n'est pas fait
- Mettre en place un comptage varroa
- N'oublier pas de mettre un isolant thermique sous votre toit de Ruche
Travaux d'Hiver
Néttoyer et désinfecter vos vieux cadres
Néttoyer et désinfecter vos ruches vides, vos ruchettes, vos intruments du rucher
Si votre comptage varroa n'est pas bon, mettre en place le traitement d'hiver
Agenda :
Penser à installer vos pièges sélectifs pour le piègeage des fondatrices de mi-février à mai.
Utiliser un appât sucré de preférence. ( voir Lutte contre le frelon asiatique)
Pendant toute l'année, possibilité de faire des stages d'initiation personnalisés à l'Apiculture, soit en semaine, soit le weekend. Par très petits groupes d'une à trois personnes.
Coût avec tutorat autant que nécessaire : 180 euros les deux jours par personne. (Théorique et pratique)
Préparer une liste de dates possible pour vous et appeler Thierry au : 06 72 93 83 13 .
Pensez à réaliser des comptages de varroas à l'issue du traitement de fin d'été. Suivant les résultats, un passage d'AO devra être fait quand les colonies seront d'égrappées.
Ouverture de notre Miellerie Associative du 31 août à fin septembre 2024 dans les locaux du Parc Naturel du Lubéron, Maison de la Thomassine à Manosque.
Un grand merci pour leur aide.
Pensez à venir avec vos bacs à désoperculer et à vous inscrire au 06 72 93 83 13.
L'extraction est entièrement gratuite pour tous nos adhérents.
Revue de presse apicole
- Juillet 2021
Parution d'un nouveau et précieux guide FNOSAD Varroa & Varroose.
- Une nouvelle proposition de loi n° 3255
_____
ASSEMBLÉE NATIONALE
CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958
QUINZIÈME LÉGISLATURE
Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 28 juillet 2020.
PROPOSITION DE LOI
relative à la régulation du nombre de ruches afin de lutter contre
la migration artificielle intensive d’abeilles dans les territoires,
(Renvoyée à la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, à défaut
de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)
présentée par Mesdames et Messieurs
Fabrice BRUN, Damien ABAD, Valérie BEAUVAIS, Jean‑Yves BONY, Dino CINIERI, Pierre CORDIER, Josiane CORNELOUP, Vincent DESCOEUR, Marianne DUBOIS, Fabien DI FILIPPO, Jean‑Carles GRELIER, Marc LE FUR, Éric PAUGET, Bernard PERRUT, Robin REDA, Jean‑Luc REITZER, Raphaël SCHELLENBERGER, Nathalie SERRE, Arnaud VIALA,
députés.
– 1 –
EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
L’apiculture n’est pas un élevage comme les autres, car elle ne peut pas se départir de ses caractères d’élevage extensif. Cette extensivité dépendant des ressources existantes à l’état de fleurs (nectar et pollen) et d’exsudats (propolis), à la fois par leur quantité mais aussi par leurs qualités propres (pathogènes et polluants).
La production apicole va dépendre de l’état de l’environnement et de l’état des milieux dans leur dimension écologique. Aménagement du territoire (modélisation des paysages, régulation de l’artificialisation), modèle d’agriculture, utilisation des produits phytosanitaires, etc… vont concourir au maintien, ou à la fragilisation d’écosystèmes et de la biodiversité au sens de la définition de la loi n° 2016‑1087 du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages.
Dans certains départements producteurs de miel, les apiculteurs sont confrontés à un phénomène nouveau : la migration artificielle intensive d’abeilles sur les territoires de production.
Des opérateurs économiques de pays tiers implantent en effet des ruches sur des parcelles agricoles ou forestières, avec, et même parfois sans accord des propriétaires de ces parcelles.
Ces implantations sont parfois massives et viennent perturber le biotope local dans la mesure où pour un espace à polliniser donné le nombre d’insectes se trouve augmenté, parfois de manière exponentielle.
L’abeille élevée dite « domestique » fait en effet partie d’une biocénose d’insectes pollinisateurs particulière et fragile. L’abeille est déjà fortement touchée par la prolifération du frelon asiatique (prédateur féroce) et les attaques de varroa destructeur. L’introduction massive d’un nombre de pollinisateurs venus de pays tiers (une ruche contient de 40 000 à 80 000 abeilles), ne peut être sans effet vis-à-vis des pollinisateurs autochtones, avec qui ils vont entrer forcément dans une compétition plus ou moins importante.
En outre, certaines de ces ruches implantées par des opérateurs économiques de pays tiers ne respectent parfois pas la règlementation applicable à l’identification des ruches, sans être toutefois sanctionnés. Ces implantations sauvages déstabilisent en outre le biotope et présentent un risque sanitaire majeur dans la mesure où elles sont susceptibles d’introduire des maladies.
La surface de la flore à polliniser n’étant pas extensible, il en résulte un exercice anarchique de l’apiculture, une mortalité excessive des abeilles et au final une distorsion de concurrence préjudiciable aux apiculteurs locaux, qui eux respectent la règlementation.
Selon les professionnels qui subissent ces pratiques, il devient indispensable en tenant compte des ruchers existants d’adapter la densité de ruches aux ressources disponibles. Cette adaptation est même jugée vitale pour les miellées spécifiques telles que l’acacia, la lavande, le châtaignier, le sapin, la bruyère blanche, etc.
Cette adaptation permettrait en outre d’assurer des rentrées de pollen suffisantes pour la préparation à l’hivernage et à la reprise de l’élevage en début d’année. Et ce d’autant plus au regard des sècheresses successives de ces dernières années qui ont limité les ressources.
Il convient de rappeler que la préservation des pollinisateurs est devenue un objectif de politique publique, formalisé par le plan national d’actions « France Terre de pollinisateurs », pour la préservation des abeilles, et « Insectes pollinisateurs sauvages 2015‑2020 » pour éviter le déclin ou la disparition d’espèces rares, vulnérables, endémiques.
En outre, le développement de l’apiculture française est devenu un objectif de politique publique avec le plan de développement durable de l’apiculture de 2013 et le Plan d’urgence en faveur de la préservation des abeilles.
Dans sa rédaction actuelle, le régime juridique des ruches est fixé aux article L. 211‑6 à L. 211‑9 du code rural et il ne contient aucune règle permettant de réguler la densité des ruches.
Aux termes de l’article L. 211‑7 du code rural, « Les maires prescrivent aux propriétaires de ruches, toutes les mesures qui peuvent assurer la sécurité des personnes, des animaux, et aussi la préservation des récoltes et des fruits ».
Cet article dispose également qu’à défaut d’arrêté préfectoral, « les maires déterminent à quelle distance des habitations, des routes, des voies publiques, les ruchers découverts doivent être établis ».
Afin de prendre en compte la problématique de la transhumance sauvage des ruches, il est aujourd’hui indispensable de compléter le code rural afin de réguler le nombre de ruches dans les territoires.
Dans sa rédaction actuelle le code rural désigne deux autorités compétentes, les maires d’une part, le préfet d’autre part. La question de la régulation du nombre de ruches étant certes appréhendée au niveau du terrain, mais du fait de l’étendu des zones d’implantation concernées l’échelon intercommunal semble être le mieux adapté.
C’est pourquoi, la présente proposition de loi vise à conférer aux intercommunalités la compétence de la concentration de colonies d’abeilles domestiques (ensemble de ruches) et la venue de ruchers étrangers non coutumiers sur leurs territoires et à leur donner la possibilité de créer à cette fin des comités apicoles intercommunaux (CAI) dotés d’un rôle consultatif sur les questions apicoles et de pollinisation intéressant leur territoire.
Proposition de loi
Article 1er
Après l’article L. 211‑7 du code rural et de la pêche maritime, il est inséré un article L. 211‑7‑1 ainsi rédigé :
« Art. L. 211‑7‑1. – Les établissements publics de coopération intercommunale disposent de la compétence de contrôler la concentration de colonies d’abeilles domestiques, entendu comme un ensemble de ruches, et la venue de ruchers étrangers non coutumiers sur leur territoire.
« Ils fixent le nombre de ruches autorisées sur leur territoire et délivrent les autorisations d’implantations et disposent à ce titre d’un pouvoir de sanction et de contrôle.
« Le contrôle s’effectue si besoin et ponctuellement à la demande motivée d’une personne physique ou morale habitante ou intervenante dans le territoire de l’intercommunalité.
« Les établissements de coopération intercommunale peuvent à cet effet créer des comités apicoles intercommunaux dotés d’un rôle consultatif sur les questions apicoles et de pollinisation intéressant leur territoire.
« Le comité apicole intercommunal est composé a minima du syndicat ou de l’association apicole représentant les apiculteurs professionnels et amateurs et de l’organisation sanitaire apicole départementale et, si nécessaire, d’associations de protection de la nature et d’entomologie, de gestionnaire d’espaces protégés concernés, tels que parcs nationaux ou parcs naturels régionaux, de représentants d’agriculteurs et de propriétaires forestiers du territoire de l’intercommunalité, et d’institutions publiques de recherche, notamment l’Institut national de la recherche agronomique, le Centre national de recherche scientifique ou l’Institut de recherche pour le développement.
« Le préfet est informé des opérations de contrôle menées par les établissements publics de coopération intercommunale.
« L’implantation de ruches sans autorisation de l’établissement public de coopération intercommunale constitue une contravention de cinquième classe au sens de l’article 131‑13 du code pénal.
« Un décret en Conseil d’État détermine les conditions d’application du présent article. »
Article 2
La charge pour les collectivités territoriales est compensée à concurrence par la majoration de la dotation globale de fonctionnement et, corrélativement pour l’État, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.